Aujourd’hui, vous ne trouverez pas dans cet article de quoi travailler les bases de la photographie. Et vous n’y trouverez pas d’astuces techniques, voir de petits trucs sur le matériel. Non, cet article est plus une réflexion que j’aimerais partager avec vous. Dans le but de modifier votre façon de penser la photographie.
Je n’ai connu que l’ère du numérique, celui où l’on peu déclencher à l’infini avec plusieurs centaines de photographies sur une carte mémoire. Evidemment, à l’opposé de l’ère de l’argentique, là où le photographe est limité à 36 poses sur une pellicule.
Même si je suis passionné par toutes ces nouveautés technologiques qui ont mis la photographie à la portée de tous. Je me dis que l’argentique a l’avantage d’obliger, d’une certaine manière, le photographe à réfléchir avant de déclencher car en argentique, chaque prise de vue à un vrai coût financier.
C’est pour cela que j’aimerais que chaque photographe débutant prenne un peu plus conscience du moment à peine perceptible, mais si important, qui vous permet de réfléchir avant de déclencher.
Prendre son temps avant de déclencher!
Par ailleurs je sais bien qu’avec nos appareils numériques, la tentation est grande de déclencher beaucoup et de choisir après le meilleur instant, la plus belle lumière, parce que c’est gratuit
enfin presque!.
Ne vous inquiétez pas, si vous débuter en photographie et que vous êtes le roi de la carte mémoire pleine, votre réflexion photographique va mûrir. Si cela peut vous rassurer, depuis que je me suis mis à la photographie, je me suis rendu compte que je photographiais de moins en moins. Non pas que mon boîtier restait sagement sur les étagères d’un placard, non loin de là! Mais tout simplement que ma frénésie du clic a laissé un peu plus de place à cette réflexion.
Maintenant lorsqu’un sujet photographique se présente devant moi, je tourne autour. Pas trop non plus, j’attends pas que le papillon soit parti! En tout cas, je prends le temps d’observer, d’apprécier la lumière. Tout en me demandant ce que je souhaite retenir de cet instant. Je ne me retrouve plus avec des dizaines de photos pour un même sujet, bien souvent cela se limite à 2 ou 3 photos.
C’est pour cela que je vous invite à faire de même, à choisir une approche, un cadrage, un temps de pose et seulement après déclencher. Ainsi, photographier c’est écrire avec la lumière. Chaque photo doit raconter une histoire, une sensation, une émotion.
Avant de déclencher demandez vous simplement « Qu’est ce que je veux photographier? Qu’est ce que je veux mettre en valeur dans cet instant, dans ce lieu? » Les réponse vous viendront très naturellement et vous verrez que vos photos seront beaucoup plus percutantes.
Vous verrez que votre oeil photographique va très vite si habituer!
Faites un petit exercice!
Si mon article vous interpelle, je vous invite à essayer un petit exercice. Ainsi, lors de votre prochaine sortie photo, limitez vous à 36 photos, comme sur une pellicule en argentique, et pas une de plus!
Et puis au moment de déclencher je vous invite à vous posez les questions:
Qu’est ce que je veux photographier?
Qu’est ce que je veux mettre en valeur dans cet instant, dans ce lieu?
Et ce n’est pas tout, interdisez vous de vérifier vos prises de vue sur l’écran de votre boitier. Attendez d’être à la maison, devant votre ordinateur, pour regarder le résultat.
Et vous verrez que vous prendrez encore plus de plaisir à construire votre photo et à découvrir le résultat de votre sortie. Evidemment, sans surprise je peu vous dire que le résultat n’en sera que meilleur. Sans oublier que le travail de post-traitement en sera considérablement allégé.
De quoi récompenser la réflexion n’est-ce pas ?
Hello,
Toutafé… mais peut-être à nuancer lorsqu’il y a un but plus financier derrière. Non ?
Considérant que le moment propice (c’est quoi ? L’est-il vraiment ? Et si demain.. ) n’est pas forcément une fin en soit mais le moyen le plus proche pour écrire une histoire, un état d’âme ou ce que l’on souhaite de manière générale avec la lumière à un instant donnée, le post-traitement poursuit et peut aussi achever cette démarche.
L’effet de surprise, bonne et/ou mauvaise, en ne regardant pas ses clichés immédiatement à plusieurs avantages dans ma pratique débutante : garder une certaine excitation et donc cette envie de continuer la photographie, ne pas perdre de temps (on en perd déjà trop sur des petits écrans et celà n’aide pas la recherche ré-créative) pour rester effectivement concentré sur le sujet et surtout, en cas de raté on tente d’en comprendre les raisons et si la motivation ne baisse pas, on cherche à nouveau la rencontre de ce sujet et on s’y prépare mieux.
La réflexion a posteriori permet parfois de tirer autre chose d’une photo banale ou de prime abord ratée. Et à l’inverse, j’ai pu être déçu ou pas inspiré par un cliché qui aurait été techniquement bon.