Avec le retour des beaux jours, nos amis les petites bêtes sont là et vous êtes de plus en plus nombreux à vouloir photographier les insectes. Mais beaucoup n’osent pas se lancer! Même si les approcher et les photographier ne vous semble pas aussi simple que cela. Je souhaite vous rassurer et vous montrez que cela reste à la portée de tous en respectant quelques règles.
S’équiper pour photographier les insectes
La bonnette de rapprochement

La bague allonge

L’inconvénient de cet accessoire est la perte de luminosité, par contre on ne rajoute pas de lentille.
L’objectif macro

Se préparer
Comme pour la photo animalière, il est recommandé d’éviter les couleurs criardes et flashies, et de se vêtir plutôt de couleurs qui vont nous permettre de nous confondre avec la nature.
Attention également, pour photographier les insectes, je vous invite à avoir des vêtements qui sauront nous protéger des petites agressions de Dame Nature, par exemple les épines, les moustiques, … évitez donc de partir en short et en tongs, sauf si vous restez dans votre jardin!
Evitez également de vous parfumer avant d’aller photographier les insectes. En effet, beaucoup d’insectes sont particulièrement sensibles phéromones, donc aux odeurs. Alors, à moins que de se parfumer avec un produit à base de ces phéromones, il est préférable d’éviter tout ce qui pourrait les effrayer!
Mais le plus simple est de trouver une belle prairie qui fleurira en fonction des saisons. Et la diversité des fleurs attirera de nombreuses espèces de papillons de fin mars et début octobre. Ainsi au fur et à mesure de vos sorties repérez les plantes sur lesquelles chaque espèce de papillons se posent.
Le sac poubelle
Pour chaque sortie macro, je pars avec un sac poubelle, de préférence blanc. Il a de multiples fonctions! Evidemment, il peut servir à récupérer les détritus que, malheureusement, on rencontre trop souvent dans la nature. Mais surtout pour me servir de protection lorsque je dois m’allonger, m’agenouiller ou m’asseoir sur le sol. Il me suffit de l’étaler au sol avant de m’allonger.
Il m’arrive régulièrement de m’en servir comme d’un diffuseur ou réflecteur de lumière. En effet, il suffit de lui passer deux branches de bois et il est parfait pour équilibrer la lumière sur votre sujet.
Il ne prend pas beaucoup de place, il suffit de le plier dans le sac à dos, s’avère léger et peut donc rendre d’inestimables services.
Choisir le bon moment pour photographier les insectes
Lorsque j’ai débuté la macro, j’ai été surpris par la vitesse à laquelle bougeaient toutes ces petites bêtes. Mais je me suis vite aperçu que le moment le plus opportun pour photographier insectes était bien le matin, ou à la toute fin de journée !
En effet, la température à ces périodes de la journée y est généralement plus basse. Et les insectes sont d’autant plus passifs que la température baisse, et vice-versa ! Le matin par exemple, si la rosée est encore présente, les papillons, libellules doivent se réchauffer les ailes. Pour cela ils les écartent tout en haut d’une fleur, c’est une merveilleuse occasion de les approcher et de les photographier.
Le soir au fur et à mesure que le soleil descend, les insectes volants vont se poser les uns après les autres pour passer la nuit. Attention, certaines espèces descendent dans les herbes ce qui n’est, évidemment, pas très pratique.
Que cela soit le matin ou le soir, la lumière y est autrement plus appropriée à la photographie, puisque la lumière en pleine journée est souvent très dure et peu esthétique.
Ou trouver les insectes ?
Dans le domaine de la macro il est utile d’apprendre à reconnaître les plantes sauvages, car nombreux sont les insectes qui possèdent des « plantes hôtes ». Où la probabilité de les trouver est beaucoup plus grande que sur les autres essences. Les papillons n’échappent à cette règle et par exemple, l’azuré bleu à pour plantes hôtes le Fer à cheval, le Lotier corniculé ou encore la Coronille bigarrée.
Les libellules vont plus se trouver à proximité d’un plan d’eau, les coccinelles vous les trouverez plus facilement dans les feuillages, et les sauterelles dans les hautes herbes! Il faut donc garder à l’esprit que tous les insectes ne sont pas au même endroit et qu’il va falloir multiplier les spots photos à repérer. Attention, il est important de ne pas les blesser ou de détruire leur habitat.
Pour débuter je vous conseille de trouver une belle prairie qui fleurira en fonction des saisons. Et la diversité des fleurs attirera de nombreuses espèces d’insectes de fin mars et début octobre. Ainsi au fur et à mesure de vos sorties repérez les plantes sur lesquelles chaque espèce d’insectes se promènent.
Mais pas de panique, Il suffit donc de s’asseoir sur une prairie, au bord d’un ruisseau ou dans une forêt, de rester calme et d’observer. Vous serez surpris de la vie que vous y trouverez!
L’approche des insectes
Il n’existe pas de véritable technique d’approche, et c’est logique puisque tous les insectes ne réagissent pas de la même façon. Toutefois, il y a des principes de base qui limiteront le risque de voir fuir la petite bête.
Les insectes sont très craintifs et ils s’envolent ou disparaissent au moindre danger. Pour réussir à les approcher en douceur, il faut être prévoyant et avoir préparé et réglé son matériel avant même d’avoir commencé l’approche.
Ensuite, il est primordial de se faire oublier et de progresser lentement, sans bruit et sans geste brusque. Pensez également à ne jamais modifier la lumière qui vient sur eux, donc votre ombre. En effet la majorité des insectes sont particulièrement attentifs aux brusques changements de luminosité et peut donc facilement les faire fuir.
Pour cela, il y a deux règles à respecter, qui sont ne jamais se mettre entre l’insecte et la source de lumière. Et se faire le plus petit possible, donc au ras des pâquerettes. D’ailleurs dans mes séances macro, il m’arrive régulièrement de faire la dance des canards pour progresser …
Mettez vous au ras des pâquerettes !
Ensuite, une fois à distance de votre sujet restez au ras des pâquerettes! En effet, l’une des principales règles en macrophotographie, comme dans les autres disciplines de portrait est la suivante. « Toujours se placer à hauteur de son sujet ! » et pour un insecte, il n’y a d’autre conseil que « accroupissez-vous, allongez-vous dans l’herbe ». L’idée étant de ne plus être un humain gigantesque en admiration devant une jolie fleurette. Mais, peut-être, un papillon, une fourmi, une araignée, en progression sur une feuille!
Maîtriser l’arrière-plan
La seconde grande règle de composition à travailler est la maîtrise de l’arrière-plan. En effet notre œil est naturellement attiré sur les parties les plus lumineuses d’une image. Ainsi faites donc attention au fond car un élément peut se détacher et distraire l’attention portée sur le sujet principal.
Pour cela il est conseillé de travailler avec une profondeur de champ réduite, qui détachera le sujet principal du fond unis.
Éliminer le mouvement de l’appareil photo
Les insectes sont des sujets très petits et nous utilisons, avec la matériel macro, un agrandissement important. Ainsi le moindre mouvement est agrandi, autant que votre sujet. Même en utilisant des vitesses d’obturation qui éviteront le flou de bougé, il est important de gérer le moindre mouvement afin de garantir le bon cadrage ou assurer la mise au point là où on le souhaite. Il est donc nécessaire de se stabiliser au maximum, pour cela il existe deux solutions:
- L’utilisation d’un trépied qui garantit stabilité et précision mais en contrepartie la mise en œuvre peut devenir parfois compliquée (temps d’installation et de réglages, au risque de voir son sujet changer de position entre temps, etc…)
- La souplesse de la photo à main levée, dans ce cas il faudra absolument trouve une position très stable pour éviter tous mouvements.
Pour ma part, j’utilise très rarement le trépied, préférant la photo à main levée ou à l’aide d’un monopode. Mais je fais très attention à trouver une position confortable et bien équilibrée. Il n’est donc pas rare de me voir à plat ventre dans une prairie. Je vous conseille d’avoir avec vous les fameux sacs poubelles pour se protéger. Ou d’utiliser mon sac photo qui me permet de caler de manière très confortable mon boitier avec la possibilité de peaufiner la visée.
Soyer rigoureux pour la mise au point
En macrophotographie on travaille souvent avec un rapport de 1:1 ou avec un agrandissement encore plus grand. La profondeur de champ est donc très courte, au moindre mouvement vous allez changer l’endroit de votre mise au point. Pour éviter cela rien de mieux que la mise au point manuelle qui vous permettra de mieux maîtriser votre mise au point. Mais également d’avoir votre zone de netteté exactement où vous le souhaitez. Et puis après avoir déclenché, vérifiez l’image sur l’écran LCD, et zoomez au maximum, pour être certain que le sujet soit bien net.
De même n’hésitez pas à utiliser le bouton de test de profondeur de champ, et prenez le temps de bien vérifier que la partie du sujet qui vous intéresse est nette.