Pour ceux qui me connaissent, vous savez que j’adore tester du matériel. Et dernièrement, en partenariat avec Tamron, j’ai eu l’occasion de tester le zoom Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD. Je souhaitais pouvoir le tester car sur le papier cela me semble une très bonne alternative aux modèles « pros » et onéreux Canon et Nikon et surtout cela semble être une belle alternative aux 14-24 mm f/2.8 ou les 12-24 un peu trop larges à mon gout. Je l’ai donc associé à mon Nikon D610 qui est un reflex plein format et j’ai balader tout cela quelques semaines.
Caractéristiques techniques du Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD
Rapidement je vous propose de faire le point sur les principales caractéristiques de ce Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD:
Focale de l’objectif | 17-35mm |
Ouverture maximale | f/2,8 à 17mm et f/4 à 35 mm |
Ouverture minimale | f/16 à 17mm et f/22 à 35mm |
Formule optique | 15 lentilles en 10 groupes |
Distance minimale de mise au point |
0.28m |
Diaphragme | 7 lamelles |
Rapport de reproduction maximal | 1:4.9 |
Mode de mise au point | OSD (Optimised Silent Drive) |
Diamètre de filtre | 77mm |
Dimensions | 83.6mm x 92.5mm |
Poids | 460g |
Pour résumer, le Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD est le compagnon idéal du zoom Tamron 35-150 mm f/2,8 Di VC OSD, tous les deux proposant une ouverture glissante f/2,8-4. Il propose une plage de focale que l’on n’a pas forcément l’habitude de voir avec un 17mm qui permet de disposer d’un vrai grand angle et un focale à 35mm, permettant de faire de la photographie de rue. Enfin notons que cet objectif ne dispose pas de système de stabilisation.
Di (Digital Integrated) signifie que cet objectif est conçu pour exploiter au maximum les capacités des capteurs plein format (full frame), mais le Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD est également compatible avec les reflex à capteurs APS-C. Il cadrera alors comme un 25,5-52,5 mm, ce qui en fera un objectif polyvalent idéal pour de la photographie de rue et du reportage.
OSD (Optimised Silent Drive) signifie que cet objectif est équipé d’une motorisation d’autofocus dernière génération. Elle est à la fois rapide, précise et quasiment silencieuse.
LD (Low Dispersion) signifie que les éléments de lentille sont optimisés pour une plus grande netteté des images et la correction des aberrations chromatiques.
Premières impressions du Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD
A la sortie du carton, je m’attendais à ce que l’objectif soit relativement imposant. Mais c’est tout le contraire, puisque ce zoom affiche des dimensions très réduites avec ses 83.6mm x 92.5mm. Ajouter à cela ses 460g sur la balance quand les versions f/2,8 de Canon et Nikon pèsent plus de 750g.
La finition et la solidité globale de l’objectif sont très bonnes, les matériaux utilisés, ainsi que le revêtement en caoutchouc des bagues sont très agréables au toucher. Des joints d’étanchéité assure la protection contre l’intrusion d’eau ou de poussière. Et la construction de cet objectif n’a rien à envier aux autres fabriquants. Depuis 2015 et son « Human Touch », Tamron nous propose des finitions irréprochables. Et ce Tamron 17-35 mm n’y déroge pas.
Concernant la bague de zoom, elle est relativement souple et fluide et tombe bien sous la main. A noter qu’il suffit d’un quart de tour pour passer d’un extrême à l’autre de la plage focale. Pour la bague de mise au point manuelle, elle est un peu plus étroite, mais j’ai particulièrement aimé la course assez réduite entre la distance minimale de mise au point et l’infini. A noté que cette bague n’est pas accompagnée d’un indicateur de mise au point, petite concession nécessaire pour garder le tarif le plus bas.
Au niveau de son utilisation en mode autofocus, lorsqu’on l’on souhaite faire une retouche de la mise au point, on se rend compte d’une importante friction, qui au final permet de faire une mise au point précise. Mais lorsqu’on passe en mise au point manuelle, la bague devient très fluide, voir trop fluide, et c’est assez déroutant.
Sur le coté, on retrouve un seul et unique bouton. En effet, l’objectif est dépourvu de stabilisation, on ne trouve donc que le bouton permettant de gérer la mise au point (manuelle ou automatique).
Monté sur mon Nikon D610, l’ensemble est plutôt équilibré et tient bien en main. Le fait que le zoom ne change pas de taille, ou très peu, en fonction de la focale utilisée est un véritable plus.
Test terrain du Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD
Pour me faire une idée de ce que vaut ce Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD, j’ai eu l’occasion de le tester quelques semaines. Me voilà donc sur le terrain armé d’un grand angle de bonne qualité et de faible encombrement. A l’usage, lors de visites de musées, d’un sous marin, de parc, je l’ai trouvé vraiment adapté. A 17 mm, il est parfait pour le manque de recul et à 35 mm j’ai fait quelques portraits.
Comme beaucoup de photographe amateur, ce zoom est intéressant car il propose à la fois un grand angle tout en permettant de monter jusqu’à 35mm pour faire de la photographie de rue, voir du portrait. Mais je peux vous dire que j’ai vite eu tendance a n’utiliser que la focale de 17mm. En effet la vision grand angle permet de sortir de nos habitudes et ainsi faire des images que l’on a moins l’habitude de voir. Mais il ne faut pas oublier que c’est un zoom et pas une focale fixe!
Concernant la bague de zoom, comme je l’ai dit elle est relativement souple et fluide et tombe bien sous la main, le fait qu’un quart de tour suffit pour passer d’un extrême à l’autre de la plage focale est très appréciable.
Pour la bague de mise au point manuelle, elle est un peu plus étroite, mais la course est assez réduite entre la distance minimale de mise au point et l’infini. J’ai été un peu perturbé par le fait que cette bague tourne toute seule lors de la mise au point automatique et forcément on on a souvent le doigt dessus!
Concernant la plage d’ouverture, l’ouverture glisse lentement avec une ouverture maximum de:
- f/2,8 à 17mm
- f/3,2 à 20mm
- f/3,5 à 28mm
- f/4 à 35mm
Lors de mon test je n’ai pas été bloqué par cette ouverture glissante, qui au final est assez limitée même à 35mm. Rappelons également que pour des photos de paysages, on rarement à pleine ouverture.
Tamron à fait l’impasse de la stabilisation certainement pour ne pas faire gonfler la facture. Alors certes on aurait bien aimé l’avoir mais au final c’est bien moins utile que pour un téléobjectif. Et lors de mon test je suis parvenu facilement à m’en passer en compensant avec une montée ISO.
Au niveau de l’autofocus, Tamron parle de OSD signifiant « Optimised Silent Drive ». Mais dans les faits, le moteur demeure très légèrement audible. Et même si il est légèrement audible, l’autofocus s’en sort bien, même très bien lorsque la luminosité est là. En faible luminosité, l’autofocus à plus de mal et mettra plus de temps pour accrocher le sujet, mais rien de catastrophique.
La qualité optique
Au niveau du vignettage, même si il est relativement perceptible à pleine ouverture quelques soit la focale. Il est assez bien maîtrisé à mon gout. Pour l’éviter il suffit de fermer d’un ou deux crans et c’est parfait. Surtout qu’en photo de paysage on travaille rarement à pleine ouverture et que c’est très simple de corriger ce défaut en post traitement.
Cotés distorsions, elles sont évidemment visible à 17mm en forme de coussinet. Mais reste, selon moi, bien maîtrisées. A 19mm, les distorsions sont déjà bien mieux maîtrisées. A noter qu’elles sont également présentent à 35mm, cette fois en barillet, mais dans des proportions raisonnables.
Quoi qu’il en soit, pas de panique, avec un peu de traitement en post-production cela sera vite résolu que cela soit pour le vignettage ou pour les distorsions.
La qualité image
Concernant le rendu des photos avec ce Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD. Globalement le centre de l’image est bien piqué quelques soient les ouvertures ou les focales. je constate que les bords sont en retrait à pleine ouverture à toutes les focales, mais largement acceptables. Evidemment plus on ferme et plus cela s’améliore, l’objectif donnera le meilleur de lui même entre f/8 et f/10. Du coté des aberrations chromatiques je n’en ai pas constaté.
Je vous propose une série de photos réalisées avec ce Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD,
Mon avis sur le Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD
Je n’ai donc pas beaucoup de reproches à faire à ce Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD qui a vraiment tout pour séduire. Il est léger, réactif et la qualité et le piqué sont bons quelque soit l’ouverture et la focale. On a pas parlé du budget, mais ce dernier est très accessible pour un ultra grand angle, même si son prix a été obtenu en sacrifiant la bague de mise au point et la stabilisation, mais Tamron n’en a pas pour autant sacrifier la qualité optique !
Points forts:
-
Autofocus relativement silencieux
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Retouche manuelle précise de la mise au point en mode AF
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Léger
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Fort piqué au centre dès la pleine ouverture.
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Prix abordable
Points faibles:
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Pas de stabilisation
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Distorsions
-
Vignetage à pleine ouverture
Merci pour cet article dans le lequel je retrouve bien ce que je constate actuellement en découvrant cet objectif ! La qualité optique et la légèreté sont vraiment ses atouts ! Belle suite !
En effet j’ai été séduit par cet objectif …
Le coté UGA m’a vraiment convaincu
Salut Grégory,
J’ai eu ce 17-35mm sur mon D750 avant de passer à l’hybride, avant ça j’utilisais les 14-24 f/2.8 Nikon et 24-70 f/2.8 Tamron mais en pratique j’utilisais (trop) peu le 14-24 et (beaucoup) plus le 24-70 entre 24 et 35, j’avais donc hésité avec le 16-35 f/4 Nikon mais le Tamron est arrivé et cumulait exactement ce qu’il me fallait.
Attention, si on sent une friction dans la bague de mise au point quand on est en AF ce n’est pas pour qu’elle soit plus précise c’est tout simplement parce qu’il ne faut pas le faire, l’objectif n’a pas été conçu pour permettre de reprendre la main sur la mise au point quand on est en mode AF ^^.
Pour l’AF en basses lumières attention aussi, le boitier est en grande partie responsable, j’avais aussi un D610 et le D750 a un AF bien plus sensible qui fait que si ce 17-35 patine dans certaines situations sombres avec le D610, il ne patinera peut-être pas avec le D750 ou autre boitier à l’AF plus sensible.