Aujourd’hui, je vous propose de partir à la rencontre de d’Olivier Jouaud, photographe 100% autodidacte qui est entré dans le monde de la photographie un peu par hasard. Olivier a accepté de se prêter au jeu de mes questions et je vous propose donc d’en découvrir un peu plus sur ce photographe. Vous pouvez également retrouver son travail sur :
Bonjour Olivier,
Peux-tu te présenter en quelques lignes, comme photographe, mais pourquoi pas sur ta vie en dehors de la photographie?
Je m’appelle Olivier, j’ai 42 ans et je suis originaire de l’Oise et je suis proche de Compiègne.
Bien qu’ayant eu divers métiers dans lesquels je suis toujours resté de nombreuses années, je suis actuellement avitailleur sur l’aéroport de Roissy CDG. En fait, je fais le plein de kérosène dans les avions.
Pour en revenir à la photo, j’expose à présent depuis bientôt 6 ans un peu partout France et j’ai aussi exposé en Belgique. En novembre 2018, j’ai sorti mon livre « Monde Invisible » avec un gros éditeur grâce et avec la participation de Kyriakos KAZIRAS qui m’a fait l’honneur de préfacer cet ouvrage.
Contre toute attente, depuis avril 2021, j’ai créé ma micro entreprise. De base pour créer une activité secondaire, mais à présent mon but est de faire de la photographie un métier passion à temps plein. Je suis de nature un grand perfectionniste et surtout quelqu’un qui a tendance à ne jamais faire dans la demi-mesure quand je m’investis dans un projet.
Raconte-nous quand et comment tu as commencé la photo?
Depuis, je m’épanouis dans un travail plus artistique et dans des univers oniriques, voire féeriques, où je crée des ambiances colorées très personnelles tout en composant mes images avec une réflexion et un œil proche de la peinture.

Tous droits réservés à Olivier Jouaud
Quelles sont tes spécialités photographiques ?
Début 2021, Rexie, ma femelle Berger Australien est entrée dans ma vie. C’est alors que j’ai voulu transcrire mon univers artistique autour de celle qui est devenue ma Muse. C’est d’ailleurs elle qui m’a donné envie de franchir le cap de la professionnalisation en tant que photographe canin.
C’est donc ma deuxième spécialité et je dois avouer ne jamais m’être autant épanoui que depuis que je prends en photo les animaux de compagnie de mes clients. Je commence à avoir des demandes de photo féline et équine, alors de futures spécialités pourraient alors prendre forme.

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Dans tout ton matériel photo, as tu un objet porte bonheur, ou un objet qui t’est précieux?
Je n’ai pas d’objet porte bonheur, mais je dirais que ce qui m’est précieux en photo, c’est de pouvoir transmettre de l’émotion car c’est la source de la créativité artistique.

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Où puises-tu ton inspiration ?
En macro de nature, divers artistes plus ou moins connus dans le milieu qui sont devenus des copains voir des amis pour certains, ont su me montrer ce que j’aimai et par défaut le type de photo que je souhaitai savoir faire.
Comme beaucoup, je pense, je me suis inspiré au départ des uns et des autres pour comprendre et apprendre jusqu’au moment de trouver mon propre style.
Pour l’inspiration, je la prends sur le terrain en fonction de la lumière et de l’environnement qui entourent la scène.
Aujourd’hui, j’aime dire que nous sommes plusieurs dans la même veine avec des univers qui se rapprochent, mais chacun avec sa propre signature et je prends toujours autant de plaisir à découvrir les images de mes camarades.
Parmi tes photos, si tu ne devais en retenir qu’une seule, peux-tu nous la présenter et nous raconter son histoire?
C’est la première photo où je me suis permis des couleurs vives et le challenge était de trouver le bon dosage pour ne pas entrer dans le Kitsch.
L’accueil de cette photo a été au-delà de mes espérances et c’est suite à cela que j’ai continué de travailler et de peaufiner mon style sur les mois et années qui ont suivi.
Je continue d’ailleurs à travailler pour apporter de nouvelles colorimétries à mes images et des ambiances autres, car je n’aime pas rester sur mes acquis. J’ai un besoin permanent d’évolution.

Les milles et une nuits – Tous droits réservés à Olivier Jouaud
Quelle serait la prochaine photo que tu aimerais faire ?

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Imagine que l’on te donne un crédit illimité, quel projet photographique, dingue ou plus sage, aimerais-tu réaliser ?
Et dans un deuxième temps voyager vers d’autres pays pour l’évasion et la découverte de leurs richesses.

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Peux-tu nous raconter un de tes meilleurs souvenirs pendant une séance photo et pourquoi pas également le pire ?
Un jour, je pars sur un de mes spots à libellules en mode touriste, j’entends par là … bermuda, t-shirt et claquettes. Balade et repérage en fait, mais malgré tout avec le boîtier et le 300mm monté dessus pour essayer de voler quelques photos d’odonates en vol au-dessus de l’eau. Me voilà assis dans les grandes herbes au bord de l’eau. Pas d’affluence de libellules, mais cependant un bruit de feuilles au milieu du brouhaha des grenouilles.
Et là, je vois apparaître une adorable chevrette venue de désaltérer dans les rayons du soleil levant. Ayant par défaut le nez dans les feuilles, l’émotion a été vraiment très forte pour moi, surtout que la scène à durée près de 15 min avant que la belle reparte naturellement dans la forêt. Pour les habitués de cervidés, c’est sans doute banal, mais pour moi c’est un moment gravé à jamais.

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Si tu devais faire découvrir un photographe peut-être encore méconnu, et un seul, qui proposerais-tu ?
Nombreux sont ceux qui mériteraient d’être mis en lumière et là encore la question est difficile. Vu que je ne peux qu’en citer un seul, bien que sa notoriété soit déjà bien présente, je dirais Bastien Riu. Je n’ai pas encore eu le plaisir de le rencontrer, mais c’est pour moi un artiste à part qui déborde de créativité et est le seul à ce jour capable de réinventer la photo macro et de proximité. Je suis admiratif en plus haut point de son univers et de ce qu’il dégage dans ses images.

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Très belle découverte, un univers à part à macro effectivement, des angles et des avant et arrière-plans très intéressants ! J’aime aussi beaucoup ses photos canines, bravo ! 🙂