Avec le retour des beaux jours, vous êtes de plus en plus nombreux à vouloir photographier les papillons. Mais beaucoup n’osent pas se lancer! Même si photographier les papillons ne vous semble pas aussi simple que cela. Je souhaite vous rassurer et vous montrez que cela reste à la portée de tous en respectant quelques règles.
S’équiper pour photographier les papillons
La bonnette de rapprochement

La bague allonge

L’inconvénient de cet accessoire est la perte de luminosité, par contre on ne rajoute pas de lentille.
L’objectif macro

Ou trouver les papillons ?
Dans le domaine de la macro il est utile d’apprendre à reconnaître les plantes sauvages, car nombreux sont les insectes qui possèdent des « plantes hôtes ». Où la probabilité de les trouver est beaucoup plus grande que sur les autres essences. Les papillons n’échappent à cette règle et par exemple, l’azuré bleu à pour plantes hôtes le Fer à cheval, le Lotier corniculé ou encore la Coronille bigarrée.
Mais le plus simple est de trouver une belle prairie qui fleurira en fonction des saisons. Et la diversité des fleurs attirera de nombreuses espèces de papillons de fin mars et début octobre. Ainsi au fur et à mesure de vos sorties repérez les plantes sur lesquelles chaque espèce de papillons se posent.
Choisir le bon moment pour photographier les papillons
Lorsque j’ai débuté la macro, j’ai été surpris par la vitesse à laquelle bougeaient les papillons. Mais je me suis vite aperçu que le moment le plus opportun pour photographier les petites bêtes était bien le matin, ou à défaut la toute fin de journée !
En effet, la température à ces périodes de la journée y est généralement plus basse. Et les papillons sont d’autant plus passifs que la température baisse, et vice-versa ! Le matin par exemple, si la rosée est encore présente, les papillons doivent se réchauffer les ailes. Pour cela ils les écartent tout en haut d’une fleur, c’est une merveilleuse occasion de les approcher et de les photographier.
Le soir au fur et à mesure que le soleil descend, les papillons vont se poser les uns après les autres pour passer la nuit. Attention, certaines espèces descendent dans les herbes ce qui n’est, évidemment, pas très pratique. Mais une majorité vont se poser sur une fleur ou au sommet d’une herbe.
Que cela soit le matin ou le soir, la lumière y est autrement plus appropriée à la photographie, puisque la lumière en pleine journée est souvent très dure et peu esthétique.
Si non, il faudra ruser …
Attention, cela ne veux pas dire qu‘on ne peut pas faire des photo par exemple entre 14h00 et 17h00. En effet il est toujours possible de faire la macro, mais dans ces horaires là il faudra ruser et essayer de maîtriser plus de paramètres. Pour cela j’ai quelques petits trucs:
- Malgré une lumière plus dure, il suffit de trouver quelques espaces à l’ombre pour diffuser la lumière.
- Les insectes sont très actifs et bougent beaucoup. Mais en repérant les plantes hôtes on a plus de chance de les trouver et ainsi les attendre.
- De même certaines espèces sont plus actives que d’autres, ou bien vont se poser d’avantage que d’autres. C’est le cas de l’azuré qui est un papillon relativement facile à photographier.
- Lorsque l’on s’approche d’un insecte, il est nécessaire de se faire le plus petit possible et de progresser lentement. Attention également à votre ombre.
Mettez vous au ras des pâquerettes !
Les papillons sont très craintifs et ils s’envolent au moindre danger. Pour réussir à les approcher en douceur, vous devez progresser sans mouvement brusque et ne jamais modifier la lumière qui vient sur eux, donc votre ombre. Pour cela , il y a deux règles à respecter, qui sont ne jamais se mettre entre le papillon et la source du lumière. Et se faire le plus petit possible, donc au ras des pâquerettes. D’ailleurs dans mes séances macro, il m’arrive régulièrement de faire la dance des canard pour progresser …
Ensuite, l’une des principales règles en macrophotographie, comme dans les autres disciplines de portrait est la suivante. « Toujours se placer à hauteur de son sujet ! » et pour un papillon, il n’y a d’autre conseil que « accroupissez-vous, allongez-vous dans l’herbe ». L’idée étant de ne plus être un humain gigantesque en admiration devant une jolie fleurette. Mais, peut-être, un papillon en progression sur une feuille!
Maîtriser l’arrière plan
La seconde grande règle de composition à travailler est la maîtrise de l’arrière plan. En effet notre œil est naturellement attiré sur les parties les plus lumineuses d’une image. Ainsi faites donc attention au fond car un élément peut se détacher et distraire l’attention portée sur le sujet principal.
Pour cela il est conseillé de travailler avec une profondeur de champ réduite, qui détachera le sujet principal du fond unis.
Éliminer le mouvement de l’appareil photo
Les papillon sont des sujets très petits et nous utilisons, avec la matériel macro, un agrandissement important. Ainsi le moindre mouvement est agrandi, autant que votre sujet. Même en utilisant des vitesses d’obturation qui éviteront le flou de bougé, il est important de gérer le moindre mouvement afin de garantir le bon cadrage ou assurer la mise au point là ou on le souhaite. Il est donc nécessaire de se stabiliser au maximum, pour cela il existe deux solutions:
- L’utilisation d’un trépied qui garantit stabilité et précision mais en contre partie la mise en œuvre peut devenir parfois compliquée (temps d’installation et de réglages, au risque de voir son sujet changer de position entre temps, etc…)
- La souplesse de la photo à main levée, dans ce cas il faudra absolument trouve une position très stable pour éviter tous mouvements.
Pour ma part, j’utilise très rarement le trépied, préférant la photo à main levée ou à l’aide d’un monopode. Mais je fais très attention a trouver une position confortable et bien équilibrée. Il n’est donc pas rare de me voir a plat ventre dans une prairie. Jje vous conseille d’avoir avec vous des sacs poubelles pour se protéger. Ou d’utiliser mon sac photo qui me permet de caler de manière très confortable mon boitier avec la possibilité de peaufiner la visée.
Soyer rigoureux pour la mise au point
En macrophotographie on travail souvent avec un rapport de 1:1 ou avec un agrandissement encore plus grand. La profondeur de champ est donc très courte, au moindre mouvement vous allez changer l’endroit de votre mise au point. Pour éviter cela rien de mieux que la mise au point manuelle qui vous permettra de mieux maîtriser votre mise au point. mais également d’avoir votre zone de netteté exactement où vous le souhaitez. Et puis après avoir déclenché, vérifiez l’image sur l’écran LCD, et zoomez au maximum, pour être certain que le sujet soit bien net.
De même n’hésitez pas à utiliser le bouton de test de profondeur de champ, et prenez le temps de bien vérifier que la partie du sujet qui vous intéresse est nette.